À quelque treize jours du vote, les quatre challengers à Macky Sall font la cour à Karim WADE et Kalifa SALL. Deux candidats écartés de la course au fauteuil présidentiel par le Conseil constitutionnel.
C’est sur son compte Twitter que l’ancien maire de Dakar, emprisonné et écarté de l’élection présidentielle du 24 février, a annoncé la nouvelle ce vendredi. Kalifa SALL a accepté de signer « l’offre d’alliance » du candidat Idrissa SECK.
Courtisé par toute l’opposition malgré son incarcération, le patron de « Taxawu Senegaal » a fait le choix d’Idrissa SECK pour sauver les institutions et les lois de la République – « manipulées et détournées par le pouvoir en place ».
Comme lui, l’ex ministre Karim Wade est l’objet de plusieurs sollicitations. Candidat du Parti démocratique sénégalais (PDS), Karim Wade a été écarté de la course au pouvoir pour motif de condamnation à six années de prison – pour enrichissement illicite. À défaut de rentrer en contact avec le fils, l’opposition multiplie les rencontres avec son père, et ex-Président, Abdoulaye Wade. Le Président du PDS n’a fait aucune déclaration de choix. Mais il semble ouvert à une collaboration avec Ousmane Sonko qu’il qualifie de « vrai homme d’État très respectueux de la République ».
Le Président sortant, Macky SALL, est candidat à sa propre succession. Considéré comme le favori de l’élection, il espère être réélu dès le premier tour. Pour y arriver, le patron de l’UDS met l’accent sur son bilan économique jugé « positif ». Ces dernières semaines, Macky Sall a inauguré, à grand renfort médiatique, aéroports, autoroutes et une ligne de train qui devrait relier Dakar à Diamniadio, la toute nouvelle ville sortie de terre étalée sur près de 2 500 hectares.
Il faut rappeler que la campagne pour l’élection présidentielle au Sénégal a débuté le 03 février dernier.