Le système éducatif ivoirien est totalement aux arrêts depuis quelques semaines. Après les différents corps d’enseignants en grève, c’est au tour de la fédération estudiantine d’annoncer la sienne.
La Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), va organiser une grande marche pacifique le lundi 25 février prochain. Celle-ci vise à exiger la reprise immédiate des cours au primaire, au secondaire et au supérieur, précise un communiqué de la Fesci, signé de son secrétaire général, Assi Fulgence Assi.
La Fesci dénonce « les arrestations abusives des enseignants et étudiants ». Elle exige leur libération immédiate « pour faciliter le dénouement de la crise ». Pour montrer le caractère pacifique de la marche, elle a invité ses sympathisants à « se vêtir de blanc ou de bandeaux blancs ».
Tous les corps d’enseignants sont en grève depuis maintenant quatre semaines en Côte d’ Ivoire. Les enseignants du préscolaire, du primaire et du secondaire exigent la revalorisation des primes de logement et le retrait du concours des enseignants adjoints. Tandis que, les enseignants du supérieur exigent la revalorisation de la prime de logement et de recherche et la révocation du Président de l’université Félix Houphouët-Boigny. Lundi, le secrétaire général du plus important syndicat des enseignants-chercheurs (CNEC), professeur Kouassi Johnson et son camarade syndicaliste, ont été arrêté et détenus à la Maca. Une incarcération qui a envenimé la situation déjà tendue entre syndicalistes et gouvernants.
Mouvement estudiantin né au début des années 1990, la Fesci est une habituée des grandes manifestations très souvent réprimé violemment par la police nationale.