CÔTE D’IVOIRE : 152 PERSONNES MORTES EN DÉTENTION

Amnesty International critique, sans ambages, les dérives judiciaires du gouvernement ivoirien dans son rapport intitulé « La situation en matière de droits humains demeure fragile ».  L’ONG s’insurge des conditions de détention à l’origine de plusieurs cas de décès enregistré.

« Au moins 152 décès en détention ont été recensés depuis août 2014 », selon les investigations de l’ONG internationale de défense des droits de l’homme. Dans son rapport publié ce lundi 11 février, elle s’alarme des « conditions carcérales inhumaines » dans le pays, à l’origine de ces nombreux décès. Elle recense des cas de torture « notamment à la Direction de la surveillance du territoire (DST), dans les postes de police et de gendarmerie ».

Selon Amnesty International, « les opposants politiques sont aussi la cible d’un harcèlement judiciaire, parce qu’ils expriment leurs opinions ». Elle cite le cas du député Alain LOBOGNON, « inculpé de divulgation de fausses nouvelles et d’incitation à la révolte, a été condamné à un an de prison ».

De plus, « les réunions pacifiques (à l’initiative) d’organisations de la société civile et (de) groupes d’opposition sont régulièrement interdites et dispersées par la police et la gendarmerie – qui font usage d’une force excessive », note Amnesty dans son rapport. En mars 2018, une manifestation de l’opposition (FPI) avait été rigoureusement réprimée, avec plusieurs manifestants arrêtés.

Martin Kone

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