Union Africaine : Paul Kagamé, un bilan mitigé

Le Président Rwandais, Paul Kagamé, a officiellement passé le relais de la présidence tournante de l’Union Africaine à son homologue égyptien, Abdel Fatah Al-Sissi. Après douze mois passés à la tête de l’institution, le bilan de la gestion de Paul Kagamé est plutôt mitigé.

Considéré comme « un modèle de bonne gouvernance mêlant l’autorité et la vision à long terme », l’élection de Paul Kagamé avait suscité l’espoir d’un changement.

À peine élu, le 28 janvier 2018, il a lancé sa machine à réformer l’institution panafricaine. Premier acte, la réduction du nombre de commissions de l’organisation. Des huit commissions initiales, il n’en reste que six.

Deuxième réforme entreprise par Paul Kagamé, la taxe sur les importations pour le financement de l’UA. Une taxe de 0,2 % sur les importations des pays membres, adoptée par 22 pays sur les 54 que compte l’UA.

Paul Kagamé a également milité et obtenu de ses paires, le financement de la paix sur le continent. Il a créé un « fonds pour la paix », d’un budget de 400 millions de dollars (soit 220 milliards de francs CFA). En moins d’une année, il a puis récolté 80 millions de dollars (environ 44 milliards de francs CFA) qui serviront aux financements des opérations de paix.

Une autre réforme de l’homme fort du Rwanda concerne la création de la zone de libre-échange commerciale africaine (ZLECA), lancé en mars 2018. Sur cette dernière, l’ex Président de l’UA est très avancé. Il a reçu le soutien de 44 pays dès le lancement et la ratification de l’accord – par 16 pays sur 22 attendus – pour la mise en œuvre effective de la zone.
Durant les douze mois passés à la tête de l’institution, Paul Kagamé a été freiné dans son action par le blocage systématique imposé par certains grands pays tels que l’Afrique du Sud et le Nigeria.

 


Martin Kone

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