Le premier février dernier a été prononcé le verdict de la libération conditionnelle de l’ex leader des jeunes patriotes. Depuis, ses avocats sont à pied d’œuvre pour lui trouver un pays d’accueil. Pour Charles Blé Goudé, c’est en Côte d’Ivoire qu’il souhaite retourner.
Quels sont les défis juridiques et politiques ? Après leur libération sous condition par la chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI), l’ancien président Laurent Gbagbo est accueilli par la Belgique qui avait manifesté l’intérêt de le recevoir pour des raisons familiales. Cependant, son poulain Charles Blé Goudé n’a pas encore trouvé un point de chute malgré les maintes manœuvres des greffiers de la CPI et de ses avocats.
Selon ses avocats, cette option est envisageable. Elle rencontre le courroux de l’institution judiciaire internationale, car la Côte d’Ivoire n’ayant pas permis l’extradition de Mme Simone Gbagbo, l’ex-première dame de Côte d’Ivoire, ne faciliterait pas le respect des conditions imposées par la cour d’appel.
Par ailleurs, au-delà de ce « veto » posé par la CPI, les autorités ivoiriennes sont-elles disposées à recevoir Blé Goudé ? Dans un contexte politique tendue, marqué par la récente démission de l’un des hommes fort du régime d’Alassane Ouattara, par son déni du RHDP unifié, la plateforme mis en place par le Président de la République pour s’attaquer aux échéances électorales de 2020. N’oublions toutefois pas que Guillaume Soro est un ami à Charles Blé Goudé pour avoir milité tour à tour dans le syndicat des élèves et étudiants.
Cette amitié ne pourrait-elle pas ainsi favoriser une alliance face au pouvoir en place. Les intentions de Guillaume Soro sont désormais avouées ! En attendant, toutes les oreilles de ses partisans sont figées vers la Haye au Pays-Bas.
Paterne Baï