Présidentielle 2020 : les dés sont jetés.


La présidentielle de 2020 est sur toutes les lèvres ces dernières semaines en Côte d’Ivoire. L’année 2019 est le dernier virage avant les échéances, tous les acteurs politiques jouent leurs va-tout. 

Même si officiellement aucun candidat n’est encore connu, toutes les “écuries” lancent leurs meilleurs chevaux dans la course. Le parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI ) procède depuis quelques semaines à l’installation et au renforcement des bureaux politiques de l’intérieur du pays avec des missions claires qui leur sont assignées pour la reconquête du pouvoir en 2020. 
De son côté, le Front Populaire ivoirien ( FPI ) avec sa frange ” gbagbo ou rien” est en tourné. La vice-présidente Mme Simone Gbagbo s’est lancé dans une tournée de sensibilisation et de mobilisation des militants du parti de Gbagbo, les rassurant que leur leader sera bientôt de retour en Côte d’Ivoire et avec lui, les prochaines élections seront en faveur de leur parti. Cette campagne est soutenue par EDS ( ensembles pour la Démocratie et la Souveraineté) qui se déploie de plus en plus. La semaine dernière à même été marquée par un discours du premier responsable de EDSPr George Armand Ouegnin, lors de la rentrée politique des agoras et parlement de Côte d’Ivoire. Dans son allocution, il a aussi insisté sur le retour de leur mentor, l’ex-président Laurent Gbagbo et de son ministre Charles Blé Goudé, pour finir en invitant le gouvernement à libérer les prisonniers politiques qui sont encore enfermés. Par ailleurs, le jeu politique se joue aussi autour des scissions au sein du Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix, parti au pouvoir. Après la récente démission de Guillaume Soro, président de l’Assemblée Nationale ivoirienne, les tensions sont montées d’un cran entre les pro-soro et les pro-ado. Ils ne cessent de s’attaquer soit verbalement (lors des débats télé) soit physiquement, comme le week-end dernier quand des partisans du parti au pouvoir ont tenté de saboter une conférence de presse de pro-soro à Paris. Dans tous les cas, on constate qu’aucune équipe n’a chômé cette semaine. Même si des rapprochements s’annoncent du côté de certains partis de l’opposition, chacun d’eux essais de s’organiser pour peser lourd dans la balance. Certainement pour prendre la tête de la coalition. Toute cette atmosphère montre que le jeu politique en Côte d’Ivoire est encore très ouvert, le tout reste à jouer. On ne peut finir cette synthèse sans évoquer le cas du Lider parti créé par M. Koulibaly Mamadou l’ancien président de l’Assemblée nationale de Laurent Gbagbo qui s’est construit une bonne réputation sur la toile et attire de plus en plus les jeunes intellectuels. Ces derniers voient en lui l’incarnation d’une nouvelle Côte d’Ivoire selon les commentaires qu’ils font sous ses sorties très remarquées.
La Côte d’Ivoire entrerait-elle dans un nouvel ère politique avec ce scrutin de 2020 ? Octobre 2020 donnera la réponse.

Paterne Baï

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