Côte d’Ivoire – SORO : Le « harcèlement » du Président, à l’origine de la démission

Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, l’ex président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, explique avoir subi un « harcèlement » du président de la République.

« Si ce n’est pas le harcèlement, on peut parler d’insistance ». C’est en ces termes que l’ancien Président du parlement ivoirien, qualifie les appels, les rencontres inopinés avec le chef de l’Etat et les émissaires envoyés pour le contraindre à la démission.

Tout commence le samedi 05 janvier 2019. A cette date, Guillaume Soro est reçu par le Président de la République. Les deux hommes évoquent la question de son adhésion et de sa participation au congrès du RHDP, condition sine qua non de son maintien à la tête de l’Assemblée nationale.

A deux jours du congrès, soit le 24 janvier, il est à nouveau convoqué par le chef de l’Etat ivoirien. A cette seconde rencontre, Alassane Ouattara avait souhaité connaître les suites de la décision de Soro. Sans détour,  Soro Guillaume répond par la négation. « Non monsieur le président, c’était tout réfléchi. Je ne suis pas RHDP », signifiant également qu’il ne se rendrait pas au congrès constitutif de ce parti.

Tout fâché, Alassane Ouattara envoie des émissaires chez Soro, le 28 janvier. « Ils m’ont envoyé une note et m’ont demandé de signer ma démission. [Car] selon eux, j’avais fait une démission orale ». Soro renvoi ses hôtes et choisi de répondre par mail au Chef de l’Etat. « J’ai envoyé un courrier au président pour lui dire que je voulais qu’on préserve la dignité de l’institution parlementaire et que si [je] devais démissionner, je voulais que ça se fasse conformément à la constitution », précise-t-il.

Par MARTIN KONE

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