JUSTICE : AMNESTY INTERNATIONAL DÉNONCE LES ARRESTATIONS DE JOURNALISTES

 

 

Dans un rapport publié ce lundi 11 février, Amnesty International dresse un bilan sévère des violations des droits de l’homme en Côte d’Ivoire. L’ONG de défense des droits de l’homme dénonce de « graves » entraves à la liberté d’expression dans le pays.

 

« Au moins 17 détentions arbitraires de journalistes et blogueurs ont été recensées ces cinq dernières années et l’agence nationale de la presse (ex CNP, Ndlr) a sanctionné des organes de presse, à maintes reprises, leur imposant interruptions de publication et lourdes amendes », ciblant « les publications critiques envers les autorités et proches des mouvements d’opposition », a estimé l’organisation dans son rapport intitulé « La situation en matière de droits humains demeure fragile ».

Le rapport présente le cas du journaliste et blogueur Daouda Coulibaly (connu sous le nom de Daouda Sa Majesté Coulibaly), agressé par la police nationale lors d’une manifestation de l’opposition qu’il couvrait.

Selon François PATUEL, chercheur sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International, le gouvernement ivoirien utilise « l’usage de lois répressives pour écraser le droit à la liberté d’expression. Cela se traduit par la détention arbitraire de nombreux citoyens ».

Amnesty International somme les autorités d’Abidjan de « mettre fin aux arrestations arbitraires » et à « l’impunité » dont jouissent les auteurs de violations des droits humains. Elle invite le gouvernement ivoirien à une justice plus équitable : « Bien que le président Alassane Ouattara se soit engagé à faire en sorte que la justice soit rendue équitablement pendant son mandat, seules des personnes soupçonnées de soutenir Laurent Gbagbo ont été jugées pour de graves atteintes aux Droits humains commises pendant et après l’élection (présidentielle) de 2010. »

 

Martin Koné

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