Ce lundi 18 février 2019, l’athlète sud-africaine Caster Semenya a comparu devant le tribunal arbitral du sport à Lausanne. Elle dénonce les conclusions d’une étude menée par des spécialistes sur l’influence de l’hyperangenie sur les résultats des courses d’endurances. Études qui pourraient militer en faveur de sa suspension.
Tout a commencé en 2009 lors des mondiaux d’athlétisme. Caster Semenya avait 18 ans à l’époque, elle a raflé l’or en battant littéralement ses adversaires. Celles-ci ont saisi la fédération internationale d’athlétisme, pour dénoncer une victoire “déloyale” selon elles de l’athlète sud-africaine.
Ses adversaires affirment qu’elle est un homme déguisé en femme ou un transsexuelle. Alors après des examens sur l’athlète, il a été révélé que Caster Semenya, secrète un taux de testostérones anormalement élevé pour une femme. Ces résultats lui avaient valu une suspension d’un an par la fédération. Elle fut réintégré après analyse de son cas, mais avec deux conditions dont la principale est de rester naturellement ou artificiellement à un taux de testostérones normale chez une femme.
L’athlète se croyait à l’abri quand des études ont prouvé en 2017 que le fort taux de testostérones dans le corps influence et accentue les capacités d’un athlète surtout en ce qui concerne les courses d’endurances. Cette décision vient relancer le débat sur son admission ou non dans une compétition internationale. Le président de L’IAAF a déclaré qu’il voudrait garder l’esprit de concurrences équitables qui a toujours régné dans le sport. Mais Caster Semenia et l’Afrique du Sud voient en cela une discrimination en l’endroit de leur championne.
Même si la fédération internationale d’athlétisme avouent avoir pour objectif d’encourager la gente féminine à l’athlétisme cette affaire remet en cause leur argument du moins aux yeux du peuple sud-africain.
En attendant le verdict du tribunal qui sera su sans doute le mois prochain le débat continu d’animer les milieux sportifs. Rappelons que Caster Semenya est une fierté nationale avec ses trois médailles d’or des mondiaux d’athlétisme (2009, 2011, 2017) et ses deux titres olympiques. Sa suspension a de quoi alerter toute une nation.
Par Paterne Baï