Côte d’Ivoire – UFHB : Des enseignants-chercheurs grévistes sanctionnés

En Côte d’Ivoire, la grève des enseignants du supérieur se poursuit et se durcit. L’administration de l’université Félix Houphouët Boigny de Cocody, a fait arrêter deux enseignants par la police et sanctionné plusieurs enseignants grévistes dont le secrétaire Général de la Coordination nationale des enseignants-chercheurs (CNEC).

Selon une note de l’administration universitaire, « un groupe d’individus conduit par le secrétaire général de la Coordination nationale des enseignants-chercheurs (CNEC), a fait irruption dans les amphis » afin de « perturber les cours et les examens », ce lundi 18 février. Les manifestants ont été repoussés par la police nationale et deux enseignants ont été arrêtés.

Ces manifestations interviennent à la cinquième semaine de grève à l’université Félix Houphouët Boigny (UFHB), observé par le plus important syndicat des enseignants. Sept professeurs ont écopé de suspensions de toutes activités académiques, allant de « six à douze mois » et quatre autres excluent de l’université.

Le secrétaire général de la CNEC, Kouassi Jonshon, lui-même exclu de l’université, annonce le durcissement du mouvement. « C’est du jamais vu dans le monde universitaire en Côte d’Ivoire. Une telle mesure va exacerber la grève. Nous allons durcir le mouvement ».

La CNEC a décidé d’observer une année de grève pour exiger la prise en compte de ses revendications par le gouvernement. Elle exige l’augmentation de certaines primes telles que la prime de logement et de recherche et la révocation du président de l’université Félix Houphouët Boigny, professeur Abou Karamoko.

En plus des universités, l’enseignement primaire et secondaire est également secoué par des grèves à répétition.

Par KONE MARTIN

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *